Les cheveux gris, les cheveux blancs
Fort nombreuses connections américaines sur le blog ces jours derniers. Voilà qui aiguisait ma curiosité : la langue de Molière connaitrait-elle un engouement nouveau chez l'oncle Sam ? Il me fallait en savoir plus.
L'origine de ce phénomène m'est apparu en plongeant dans les statistiques fournies par Canalblog : ces connections proviennent d'Indianapolis, et plus particulièrement d'un site d'anciens élèves d'une fraternité de Butler University (Sigma Chi), la belle et très upper class université privée d'Indianapolis.
Un campus tout droit sorti du Cercle des poètes disparus, des cours d'art, de littérature, un théâtre splendide, des amphi luxueux, des clubs étudiants, des locaux victoriens et gothiques, des enseignants à noeud papillon, des activités sportives de tout premier rang (et notamment dans des activités "nobles" comme l'aviron, l'escrime, l'équitation, et même le rugby !), des droits d'inscription élevés... Une université de la Ivy League en plein Middle West en somme.
Le site en question renvoie aimablement vers mes photos de la ville d'Indianapolis, dans l'album photo qui lui est consacré à gauche de cette page. L'orgueil du photographe est flatté.
Les Anciens de Butler University sont de la promo 1950... Ce sont des hommes de goût, ils se réunissent chez Rick's Cafe Boatyard, bel établissement se trouvant au bord d'un lac au plein coeur d'un parc naturel d'Indianapolis.
Les cheveux ont blanchi, les visages se sont affaissés, les physionomies se sont alourdies, mais l'enthousiasme semble rester intact. On a l'impression qu'ils sont restés les mêmes, fidèles aux jeunes hommes de 18-25 ans dont les photos sont disponibles sur le site : image d'une autre Amérique, dans les années 1950, que nous connaissons bien par le cinéma, mais que eux ont vécu. Emouvant.
Et les voilà à l'époque :
Et les mêmes cette année, à leur fête de Noël !